Aussi discordant que le cri des mouettes de Marie-Hélène Nunez

Aussi discordant que le cri des mouettes de Marie-Hélène Nunez

Demande-t-on à une mouche engluée dans une toile d’araignée ce qui lui est arrivé ?
Demande-t-on à un prisonnier innocent pourquoi il est enfermé à tort ?
Personne ne comprendrait les longs fils tissés qui l’avaient tirée dans un no man’s land intime déserté par elle-même
Personne ne saurait lui expliquer pourquoi elle s’était ainsi livrée dans un champ de vie étranger. Comme si la victime ne pouvait être tout à fait innocente.Elle devait avoir des prédispositions dans lesquelles s’était engouffré l’homme pour mieux la paralyser.
Il fallait partir. Accepter sa propre impuissance à comprendre la femme inconnue qui avait vécu en elle pendant ces mois de vie commune. L’urgence était de savoir comment retrouver son identité et son libre arbitre. D’abord exister loin de tous, seule.